Ruth Bryon est une jeune créatrice d'origine béninoise passionnée de mode, avec un grand amour pour l'Afrique qu'elle a quitté à l'âge de 8 ans. Devenue styliste, il était tout à fait naturel pour elle d'allier ces deux cultures à savoir la France et l'Afrique. À ses créations, elle aime apporter une touche de couleurs, beaucoup de féminité, d'originalité et de modernité.
Par sa marque MONDIATYS, la jeune styliste confectionne des vêtements et accessoires faits main avec beaucoup de soins. Quel que soit ce que vous recherchez, vous le trouverez chez MONDIATYS : des vêtements de haute qualité alliant qualité et prix pour révéler votre beauté. Isaiyah Mag l'a approché pour partager sa passion. Entretien.
Isaïyah Mag : Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire dans la mode ?
Ruth : Je suis une fan de mode. Faire du shopping, m'habiller, constituent un grand plaisir pour moi. J'adore cela depuis toujours.
Isaiyah Mag : Quelle formation vous a permis d'entrer dans la mode ?
Ruth : Je n'ai pas eu besoin d'une formation particulière. Je viens d'une famille très manuelle, et j'ai toujours adoré créer.
Isaiyah Mag : Comment votre carrière a-t-elle évolué ?
Ruth: J'ai commencé par la création de bijoux 100% faits main par moi-même. Quelque temps après, j'ai intégré les vêtements et accessoires et j'ai fini par me concentrer uniquement sur cela.
Isaiyah Mag : Si vous devez définir le stylisme, que direz-vous ?
Ruth : Pour moi, le stylisme est un métier créatif qui consiste à imaginer et créer des modèles prêt-à-porter. Il faut avoir beaucoup d'imagination, aimer passer beaucoup de temps pour créer, modifier et concevoir le modèle.
Isaïyah Mag: Et aujourd'hui, comment se porte le monde de la mode chez vous au Bénin ?
Ruth : Je dirai qu'il y a de plus en plus d'événements organisés autour de la mode. Il y a aussi des jeunes stylistes qui naissent. C'est en très bonne évolution.
Isaiyah Mag : Au regard de votre expérience, quelles sont les qualités nécessaires pour être un bon styliste ?
Ruth : Il faut être une personne créative avant tout. Avoir l'œil comme on dit. Moi j'arrive à trouver de nouvelles idées partout. J'observe beaucoup.
Isaïyah Mag : À quoi ressemble votre journée-type ?
Ruth : Je travaille par collection. Je sors une collection à peu près tous les 3 mois. Voici une journée-type lors de la préparation d'une nouvelle collection. Après avoir imaginé les créations, il faut aller à la recherche des tissus.
Je parcours les boutiques et les marchés à la recherche des tissus avec lesquels j'aurai un feeling. Cela peut prendre plusieurs heures et l'opération est à répéter plusieurs fois durant toute la préparation de la collection.
Ensuite, li faut choisir, imaginer quels modèles pour quels tissus et commencer les prototypes. Parfois, lorsque je n'aime pas le résultat, li faut recommencer avec un autre tissu jusqu'à satisfaction.
Isaïyah Mag : Comment se passe le travail avec les artisans ?
Ruth : Ce n'est pas toujours facile. Il faut être rigoureux et avoir énormément de patience. Il faut continuellement se répéter et passer beaucoup de temps à surveiller et vérifier. Mais je suis très fière de donner du travail aux artisans de mon pays.
Isaïyah Mag : Les expositions pour les stylistes étant courantes au Bénin, participez-vous à ces évènements ?
Ruth : Je ne participe pas aux expositions. J'organise moi-même mes propres ventes privées en attendant d'ouvrir la boutique.
Isaiyah Mag : Peut-on dire que le stylisme nourrit son homme aujourd'hui ?
Ruth : Cela dépend de chacun. Il n'y a pas de réponse commune. Je vis de mon travail et je n'ai pas à me plaindre. Ce n'est peut-être pas le cas pour tout le monde.
Isaïyah Mag : Dans le domaine de la mode, la renommée, les clients, tout vient naturellement avec le temps ? Ou au contraire est-il important de se faire connaître ?
Ruth : Cela vaut pour tous les métiers (rires) ! Si on ne se fait pas connaître, on ne peut pas vendre. Après, pour moi, le plus important, c'est de fidéliser sa clientèle. 20% des clients représentent 80% du chiffre d'affaires.
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