Journée mondiale du diabète
L'humanité a célébré le 14 novembre 2024 la journée mondiale du diabète, placée sous le thème « Briser les barrières combler les écarts ». Au Congo, le diabète touche principalement les jeunes de 20 à 44 ans mais aussi les enfants, les femmes semblent plus touchées que les hommes. Cette maladie qui a beaucoup d'impacts négatifs sur la vie des patients, ne cesse de causer des pertes en vies humaines. A cette occasion, la rédaction du magazine Isaiyah mag a décidé de réaliser un focus santé sur cette maladie.
Le diabète est une anomalie de fonctionnement au niveau du métabolisme du sucre. C'est-à-dire un déficit ou une mauvaise utilisation du fonctionnement de l'insuline. L'insuline c'est l'hormone qui permet aux cellules d'incorporer le glucose, qui est le carburant de toutes les cellules de l'organisme. Avoir trop de glucose dans le sang crée des complications, des atteintes notamment des protéines qui vont in fine abimer les vaisseaux et des micro-vaisseaux et ainsi créer une multitude de complications partout là où il y a des vaisseaux. Etant donné qu'il y a des vaisseaux partout d ans l'organisme, tous les organes peuvent donc être touchés, tant au niveau du cœur, du cerveau, des reins que des artères
Comment apparaît un diabète ?
Le glucose est un véritable «< carburant » pour les cellules, source d'énergie essentielle aux processus physiologiques, tels que la régulation de la température du corps ou le fonctionnement des cellules cérébrales. L'utilisation du glucose est finement régulée par l'organisme via une hormone: l'insuline. Cette dernière est sécrétée par le pancréas, une glande située au fond de l'abdomen derrière l'estomac, lorsque le taux sanguin de glucose est important. L'insuline agit en se fixant aux récepteurs de la paroi des cellules, ce qui active le stockage du glucose dans celles-ci. A l'inverse, un e autre hormone, le glucagon, permet le déstockage du glucose lors d'un besoin énergétique.
Les deux formes de diabète relèvent de mécanismes différents?
On distingue principalement deux formes de diabète: le diabète de type 1 (environ 6% des cas) et le diabète de type 2 (environ 92 %). Le diabète de type 1 apparaît une fois sur deux avant l'âge de 20 ans. La prévalence du diabète de type 2 augmente avec l'âge; un pic de cas est observé après 75 ans (il atteint alors 26 % des personnes dans cette tranche d'âge).
Diabète de type 1 (diabète insulinodépendant): c'est une maladie auto-immune. Pour des raisons encore inconnues, les cellules du système immunitaire, les lymphocytes, s'attaquent aux cellules d u pancréas spécialisées dans la sécrétion d'insuline, ce qui entraîne progressivement leur disparition. Lorsque 80 à 90% de ces cellules sont détruites, l'insuline n'est plus produite en quantité suffi sante, et ne peut donc plus réguler le taux de sucre dans le sang.
Diabète de type 2 (diabète non insulinodépendant): c'est de loin le plus fréquent. Il est lié à l'inter action de plusieurs gènes de prédisposition et de facteurs environnementaux (alimentation, sédentarité, tabac). Ainsi, le diabète de type 2 est favorisé par le mode de vie << occidental », plus sédentaire qu'avant, par l'obésité et l'âge.
A noter qu'il existe d'autres types de diabète plus rares: le diabète gestationnel (pouvant atteindre les femmes enceintes à partir du 2e trimestre de grossesse), le diabète induit par certains traitements et le diabète lié à d'autres maladies, comme certains cancers.
Comment le diabète se manifeste-t-il ?
Les symptômes relatifs au diabète de type 1 sont d'installation plus brutale que ceux du diabète de type 2. Lors du diabète de type 1, hyperglycémie se traduit généralement par des troubles de l a vision, une soif excessive, une fatigue, une faim anormale, une perte de poids ou une envie trop fréquente d'uriner. Le diabète de type 2 est plus insidieux, sa découverte se fait souvent au moment de l'apparition de ses complications, ou au décours d'une autre pathologie.
Comment le diabète est-il dépisté?
L'analyse de la glycémie permet de poser un diagnostic de manière très fiable; il faut toutefois le confirmer par une seconde prise de sang. La glycémie varie en fonction des apports caloriques et des dépenses physiques. À jeun, le taux normal de glucose dans le sang est compris entre 0,74 g/ I et 1,06 g/l. Au-dessus de 1,26 g/l lors de deux mesures, on considère que la personne est diabétique (au-delà de 2g/l, une seule mesure suffit à poser le diagnostic).
Comment est-il pris en charge?
Tout d'abord, le respect d'un régime alimentaire strict associé à de l'exercice physique est indispensable. C'est un élément de prise en charge essentiel du diabète de type 2 en phase précoce, et ce s mesures peuvent suffire à elles seules à normaliser la glycémie. Dans les premiers stades du diabète de type 2, des molécules antidiabétiques par voie orale, visant à faire baisser le taux de sucre dans le sang peuvent être prescrites, mais leur effet a tendance à s'épuiser sur le long terme. L e traitement de référence dans le diabète de type 1 et aux stades très avancés du diabète de type 2 consiste à administrer l'insuline manquante par des injections sous-cutanées grâce à une seringue ou à un << stylo », ou encore de manière continue avec une << pompe ».
Mal contrôlé, le diabète entraîne un certain nombre de troubles. Pour éviter les complications cardiovasculaires , la tension artérielle et les taux de lipides sanguins doivent être vérifiés. Une éventuelle insuffisance rénale doit être dépistée. Les pieds doivent également faire l'objet d'une attention particulière. En effet, le diabète induit une perte de sensibilité aux sensations douloureuses : le patient peut alors se blesser sans s'en apercevoir. Les pieds doivent donc être régulièrement contrôlé s, à la recherche d'une possible infection. Un contrôle ophtalmologique est également préconisé environ une fois par an, ainsi qu'un suivi régulier de son état dentaire.
Monsieur ETAYA Charles
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