Pour révéler leurs talents au public, les artistes ont souvent besoin d'un coup de pouce venant généralement des labels musicaux. Toutefois, l'accès à ces music-angels n'est pas toujours aisé. C'est ce problème que tente de résoudre Axel Full Option, un producteur de musique dont le label a accompagné plusieurs artistes talentueux. Rencontre.
Qui est Axel Full Option ?
Axel Full Option est un jeune entrepreneur opérant dans le domaine musical. Je suis PDG du label indépendant Paradiz Muzik, créé en 2013 avec mon associé Manolo Vendetta. Niveau orientation musicale, nous sommes centrés sur de l'afro urbain, mais nous touchons à tout. Ça évite que l'on nous mette dans une seule case.
Alors, que fait Paradiz Muzik pour les artistes en général ?
Je dirai que Paradiz Muzik développe les jeunes talents et essaye d'en faire des artistes, en leur proposant un encadrement professionnel.
Pourquoi avez-vous choisi d'accompagner les artistes ? Qu'est-ce qui vous y a poussé ?
De base, je suis un passionné de musique. Alors, rien de mieux que de mélanger passion et travail. Tout le monde veut faire de la musique, mais en étant structuré, on a plus de chance. Voilà pourquoi on s'est lancé là-dedans.
De façon pratique, comment démarre la collaboration entre un artiste et votre label ?
Est-ce l'artiste qui vient à vous ? Ou plutôt est-ce le label qui déniche les artistes ?
Comment ça se passe en réalité ?
A la création du label, on a démarché certains artistes sur YouTube. Au fil des années, la donne a changé. On ne démarche plus. Nous recevons des candidatures via notre boîte mail. Si l'univers musical nous inspire, nous donnons suite à la candidature. Mais attention, une réponse défavorable ne veut pas dire que l'artiste n'a pas de talent. C'est juste que nous n'avons rien à lui apporter.
Avez-vous des cibles en particulier ?
Franchement non, c'est le feeling et surtout si l'univers nous parle.
Quels sont les artistes que vous avez déjà accompagnés par le passé ?
Sincèrement, il y en a eu pas mal. Je ne vais pas tous les citer, mais je dirai qu'on a fait un peu de rap, de l'afro, de la pop et de l'urbain. Beaucoup d'artistes ont porté le blason Paradiz Muzik.
Comment les artistes perçoivent-ils le travail que vous faites avec eux ?
Nous sommes là pour permettre aux artistes de franchir un cap, qu'ils se concentrent uniquement sur leur musique et nous, on s'occupe du reste. Donc généralement, c'est un soutien, une sorte de poids en moins. Cela leur permet de se focaliser sur leur art. Je dirai que les artistes voient d'un bon œil d'être dans une structure parce qu'ils savent qu'ils vont pouvoir faire leur musique sans dépenser leur argent propre.
Où sont basés vos studios ?
Nous sommes actuellement à Clichy dans le 92.
En tant qu'acteur de la chaîne musicale, quelle lecture faites-vous de la musique africaine dans le monde ? Quelle part de marché a-t-elle aujourd'hui ?
La musique africaine est très riche, sincèrement. Elle aura un impact supérieur quand on arrêtera de pirater les œuvres et quand surtout toutes les plateformes et applications musicales seront disponibles dans le monde entier.
Si vous deviez parler en termes d'opportunités pour les nouveaux artistes et même ceux qui essaient de se frayer un chemin, que diriez-vous ?
Ne changez pas, gardez votre identité dans la musique. Il n'y a qu'un seul Koffi Olomide et un seul Fally Ipupa. Donc ne cherchez pas à copier. Vous pouvez vous inspirer des autres, mais il ne faut pas copier.
Au regard de votre impact sur le rayonnement de la musique, recevez-vous des financements ou des facilités de la part des ministères de tutelle ?
Non, mais il existe beaucoup de subventions. Il faut simplement prendre le temps de remplir les dossiers pour y avoir droit.
Quels sont vos projets à court et long terme ?
Il ya plusieurs collaborations qui vont voir le jour, notamment un single avec le Grand Mopao Koffi Olomide et un artiste qui s'appelle Stone Warley, ou encore un single avec Gaz Mawete avec l'artiste Clark Donovan. On a beaucoup de travail à faire et on espère que cela plaira au public.
Sinon, sur le long terme, j'aimerais bien me servir de la musique pour faire quelque chose en Afrique, en commençant par mon pays d'origine qui est le Congo-Brazzaville. Je veux mener des actions dans des orphelinats et pourquoi pas, avoir une filiale du label là-bas avec des studios d'enregistrement. En tout cas, on verra bien.
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